Pour l’environnement ?
Les couches lavables ne contribuent pas à la déforestation, à la pollution de l’eau et au gaspillage de l’électricité par la transformation du bois en cellulose et est biodégradable.
Les couches jetables, c’est : pour les bébés français, en 1 an, 900 000 tonnes de déchet qui coûtent 108 millions d’euros aux contribuables ; 5 millions d’arbres abattus et une dépense considérable d’énergie pour la fabrication des couches jetables, l’eau rejetée après la production de la cellulose est fortement chargée en polluants chimiques. Chaque bébé est changé entre 5 000 et 7 000 fois avant d’être propre, ce qui équivaut à une montagne de plus d’une tonne de déchet non biodégradable par bébé ! (Une couche jetable demande 500 ans pour être détruite.
Pour la santé et le confort de bébé
Les couches jetables contiennent principalement (entre autres) :
- le polyacrylate de sodium, un des nombreux produits contenus dans les couches jetables et qui les rendent si absorbantes… Ce produit a été retiré des tampons féminins depuis 1985 aux USA. Il est soupçonné de provoquer des allergies graves dont le « choc toxique ». Ce gel contient du benzol reconnu cancérigène.
- La dioxine, une des substances les plus toxiques pour l’homme.
- TBT et autres composés organo-étain : hautement toxiques, perturbent le système immunitaire et empoisonnent le système hormonal.
Des études de chercheurs américains et allemands ont mis en évidence les effets possibles des produits sur la peau de bébé et les organes reproducteurs. Aussi, chez les garçons, les matières plastiques des couches jetables élèvent la température des testicules pouvant entraîner des stérilités à l’âge adulte.
Leur utilisation protège la peau et la santé de votre bébé.
Nombreuses mamans et médecins constatent la disparition des érythèmes fessiers… Les produits chimiques trouvés dans les couches jetables n’y sont pas étrangers…
- Par ailleurs, le coton et matières naturelles permettent à la peau de respirer. La chaleur et les vapeurs d’ammoniaque de l’urine peuvent s’échapper plus facilement et n’irritent plus la peau sensible de bébé.
- Des études ont mis en évidence, que les enfants portant des couches lavables deviennent continent plus rapidement (entre 6 et 8 mois en moyenne)… L’enfant ressent l’inconfort des fesses mouillées : il acquiert ainsi une maturité quand à la propreté plus rapidement !
- Aussi, il est bien plus agréable de porter des vêtements en coton qu’en plastique ou papier (et remplis de chimique en plus !). Vous vous voyez, les fesses dans du plastique 24h/24 pendant 2 à 3 ans ?? Non ? Et bien pensez à vos bébés !!
- Les couches lavables ont une coupe plus large que les couches jetables : les jambes du bébés sont plus écartées. Ceci favorise un développement harmonieux des articulations des hanches.
Pour votre porte monnaie
- Coût des jetables : A raison de 5 changes par jour en moyenne pendant 3 ans : 2000 euros par enfant jusqu’à sa propreté.
- Coût des couches lavables : achat des couches (20 couches) environ 400 euros (selon les modèles et types) + le prix des lavages (eau, produits lessive, électricité) environ 210 euros (pour 3 ans). Coût total : entre 650 euros pour 3 ans dont 400 euros de couches qui feront plusieurs enfants (j’en suis à 3 enfants !) Et encore moins si vous les cousez vous-même ou les acheter d’occasion (faite un décrassage) ou si vous achetez des sous marques… et 200 euros environ d’utilisation pour 3 ans.
Les couches lavables se présentent sous de nombreux modèles :
langes à plier, préformées, avec des scratches ou des pressions pour les fermer. Elles sont en coton, éponge, flanelle, chanvre, unies ou à dessins… Les classiques (couches et la culotte étanche à part), les tout en un (TE1 – culotte cousues sur la couche avec insert à poche ou cousu), des TE2… Les culottes de protections sont en PUL (polyuréthane laminé respirant), en coton imperméable, en polaire ou en laine naturelle…
Si vous savez coudre ou souhaitez vous lancer dans l’aventure, vous pouvez aisément fabriquer vous-même les couches de votre bébé… Allez voir sur le site de l’arbre à bébé, des patrons sont à votre disposition ainsi que les explications de montage ! Ici des patrons pour des langes contours.
Pour ma 2ème, n’ayant plus de couches petite taille et trouvant les tailles uniques ultra fit trop grosses, j’ai opté pour des langes carrés double trame coton bio de chez Popolini, et j’en ai été ravie !! Ces couches sont peu chères et peuvent être converties comme serviettes, torchons etc… Je réitère pour bébé#3.
Couches lavables en pratiques
Stockage en attente de lavage ?
J’ai un seau sous ma table à langer, dans la salle de bain, sans eau, sans rien. J’y dépose les couches souillées. Et je benne le tout, sans rinçage préliminaire, dans la machine à laver le moment venu. Pas de problème d’odeur, ni de tâche récalcitrante.
Fréquences des lavages, programme et lessive ?
– Ici on fait une lessive tous les matins quand bébé est tout petit (10 changes par 24h). Au fur et à mesure que bébé grandit, les changes sont moins fréquents, je peux me permettre de faire une lessive tous les deux jours, même tous les 3 jours quand l’enfant est bien plus grand.
– Personnellement, je mélange tout le coton : nos habits, ceux des enfants, les serviettes et gants de toilette, les couches.
– J’utilise le programme « coton 60°C » et avec prélavage si des couches sont souillées par du caca. En cas de mycoses, je passe à 90°C.
– Je prends une lessive ecologique SANS glycérine et parfois du percarbonate de sodium (poudre détachante, anti-sceptique, anti-fongique bio – 1 à 2 cuillères à soupe dans le tambour avant de mettre le linge).
Sèche linge ?
Perso, je n’en ai pas. Sur la fiche d’utilisation de mes couches était noté : pas de sèche linge. Le tissus, les scratchs et élastiques s’usent plus vite…
Questions fuites ?
Nous connaissons des épisodes de fuites par moment. Plusieurs causes sont possible :
– la culotte de protection : trop petite ou trop grande, mal ajusté. En fait, il ne faut pas trop la serrer : sinon fuites assurées et méga marques rouges à la taille et aux cuisses. Non, il suffit de s’assurer que la couche ne dépasse pas de la culotte et la culotte doit être à 1 cm environ de la couche. Je passe un doigt entre ma puce et la culotte à la taille et aux cuisses. Je n’ai plus aucune fuite et ma puce n’a plus de marques rouges qui me tordaient l’estomac.
– les couches sont encrassées : dans ce cas faire un décrassage (tremper les couches 24h dans des cristaux de soude + lavage avec prélavage à 90°C avec vinaigre blanc et percarbonate.Voici ce qu’on trouve dans
A savoir :
– les couches neuves sont au maximum de leur absorption après environ 10 lavages.
– ne jamais utiliser de javel ou de vinaigre : ça abîme les élastiques (ou très occasionnellement)
– ni d’adoucissant ou de lessive contenant de la glycérine comme le savon de Marseille (bien lire les compositions) : les couches perdent leur taux d’absorption (les fibres restent remplies par l’adoucissant ou la glycérine). Si cela arrive, les laver plusieurs fois et exceptionnellement avec du vinaigre…
– ne pas mettre le percarbonate de sodium avec du linge « grande couleur »… au risque d’avoir des couches rouges ou bleues…
– si il reste des tâches récalcitrantes : mettre à sécher les couches au soleil : super détachant naturel !
3 commentaires sur “Couches lavables”
Je déterre ce sujet, parce que j’y suis passée moi aussi depuis notre premier. Et puis, pendant ma 3è grossesse, j’ai connu l’HNI (hygiène naturelle infantile). Tu connais? En gros, c’est la vie sans couches (ou presque). On décode les signaux que bébé nous présente parce qu’il/elle sait nous dire qu’il/elle a besoin d’éliminer. Et depuis le retour de la maternité, soit 4 mois presque, c’est ce qu’on fait. Avec le beau temps, c’est bien plus facile, mais franchement, je ne reviendrai plus aux lavables à temps complet. Je lui mets la nuit ces derniers temps, parce qu’elle dort plus et quelques fois en journée si on sort de chez nous ou si je ne me sens pas « connectée ». 🙂
Je connais. Mais je ne me suis jamais senti de le faire. Je crains que ça ne me demande trop de disponibilité. Or j’en ai peu déjà et je préfère du coup la garder pour autre chose.
Aussi les quelques exemples que j’ai vu en live je n’ai pas trop aimé. Ça avait dévié vers une sorte de dressage à la propreté.
Au point de vue disponibilité, avec deux loupiots de plus (bien énergiques! ;-)), une maison en travaux et un mode de vie entièrement modifié, c’est pas simple. Mais ça se fait et ça prend pas plus de temps que de changer les couches. Ensuite, pour ma part, je suis à son écoute. Si j’ai l’impression qu’elle veut éliminer, je lui propose. Si elle veut pas, pas de souci. Depuis mon commentaire, elle dort 9-10h la nuit et la couche est sèche le matin. Dès que je sens qu’elle se tortille et se réveille, je prends le pot et je la fais téter. J’ai lu les 3 bouquins qui existent en français à ce sujet et je préfère celui d’Ingrid Bauer et celui de Carine Phung (très concret). Mais je vois bien ce que tu veux dire par dressage… La propreté, plus vite, ce n’est pas mon but. 🙂